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Nous l’avons bien compris, il est important de se protéger du soleil, particulièrement en été, et avec une attention particulière pour les peaux fragiles des enfants. (Quoique il y a encore du travail au vu des nombreux « peaux rouges » en début des vacances… )
Il est légitime de se poser la question : les crèmes solaires représentent-elles un nouveau risque environnemental associé au tourisme côtier ?
Les filtres UV peuvent atteindre l’environnement par 2 voies principales :
- Par l’intermédiaire des activités récréatives comme la baignade ou les sports nautiques, la crème solaire finit par se mélanger dans l’eau. D’où l’idée d’appliquer sa crème plutôt en sortant de l’eau que juste avant de se jeter à l’eau… Toutefois, on retrouve aussi des concentrations de produits solaires dans le sable lorsque les plages sont très fréquentées.
- Mais aussi dans l’eau par l’intermédiaire des stations d’épuration qui laissent passer une partie de ces produits qui se retrouvent dans le réseau d’assainissement via nos douches ou nos lessives.
Sur les 50 composés organiques autorisés comme filtres UV dans les crèmes solaires, seuls 16 d’entre eux ont été étudiés à ce jour dans le milieu naturel. Les connaissances sont encore très parcellaires et les recherches nécessitent des moyens d’analyse fine car diluées dans le milieu aquatique, les concentrations de filtres UV sont comprises entre le picomole et le nanomole/L.
Il n’empêche que certains filtres organiques ou minéraux sont toxiques pour le phytoplancton et donc les poissons et autres crustacés.
Ils s’accumulent dans la chaîne alimentaire et ont été retrouvés dans les tissus de divers organismes marins comme les moules, les crustacés, les oursins, les anguilles, les poissons, les mammifères ou les oiseaux marins. En plus de leur toxicité potentielle, des effets hormonaux perturbateurs endocriniens de certains filtres UV sur des organismes marins sont possibles.
Sachant cela, que peut-on faire pour limiter l’impact des crèmes solaires sur l’environnement marin ?
Premièrement, la toxicité potentielle de certains composants de crèmes solaires ne doit pas vous faire renoncer à la protection solaire, bien au contraire.
Le soin solaire devrait être considérée comme une protection parmi d’autres à adapter en fonction de son activité, du lieu, et de l’intensité des UV : limiter le temps d’exposition, se protéger avec des vêtements (t-shirt, lycra, combinaison, chapeau, lunettes…), éviter de s’exposer entre 12h et 16h. La crème solaire reste nécessaire pour couvrir les parties découvertes en cas d’exposition prolongée au soleil.
Pour le choix des produits solaires (et plus généralement des cosmétiques), orientez-vous vers les nouvelles marques qui proposent des formules clean, et qui ont étudié l’impact sur l’environnement.
Ces marques favorisent des formulations excluant des composants suspectés d’être toxiques pour le corail, les algues, et/ou les animaux marins ; du coup ses formules sont aussi super « safe » pour l’humain et sans perturbateurs-endocriniens par exemple.
On entend souvent que les écrans minéraux sont moins nocifs que les filtres chimiques. Ceci est encore discutable et surtout à condition qu’ils ne contiennent pas de nanoparticules dont nous avons vu les effets toxiques potentiels et sur lesquelles persistent des zones d’ombre sur l’impact environnemental et sanitaire. La protection de la peau avec des filtres minéraux est aussi beaucoup moins efficace (sauf pour les crèmes minérales épaisses qui jouent parfaitement leur rôle protecteur).
